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Sécurité des soins Amélioration des pratiques QVCT Relations patient
Publié le 19 août 2021 Modifié le 12 juin 2023
Auteurs
  • VHMN – user icon
    Dr Cejka
    Praticien Hospitalier Enseignant en Anesthésie-Réanimation - Lyon
Temps de lecture : 3 minutes

Améliorer la qualité des soins et le travail des professionnels de terrain, diminuer le coût de l’erreur humaine

Dans tous les domaines d’activités complexes (santé, nucléaire, militaire, industrie), l’erreur humaine est potentiellement grave et représente un coût énorme en vies et en argent. Dans la santé, 70% des incidents graves sont d’origine humaine et l’étude « Err is Human » a démontré en 1999 que 100.000 décès annuels aux USA étaient dus à des erreurs humaines évitables. Depuis ces chiffres ont doublé et sont comparables dans plusieurs pays occidentaux. Ils conduisent en France à environ 60 000 décès annuels évitables, pour un coût d’au moins 1Milliard€. L’erreur humaine serait ainsi la 3ème cause de mortalité dans les pays occidentaux (BMJ, 2016, Makary & Daniel).

De plus, contrairement aux idées reçues, l’expérience ou l’expertise ne protègent pas des erreurs… bien au contraire. En cause, la tendance qu’a notre cerveau de libérer sa charge cognitive en fonctionnant en mode « routine ». Ainsi, en cas d’erreur, même un expert sera moins réceptif aux messages extérieurs correctifs, et il pourra poursuivre loin dans l’erreur avant de se rendre compte que quelque chose « ne va pas ».

Ainsi, l’humain sera toujours faillible, et toute stratégie visant à réduire les risques en ne faisant que confronter le professionnel de terrain à ses erreurs est vouée à l’échec.

« Les erreurs humaines sont inévitables… elles sont même le prix à payer pour la performance humaine » – James Reason

Il faut donc changer de paradigme.
Si l’humain est faillible, alors accompagnons le dans ses pratiques professionnelles.

« Puisqu’on ne peut pas changer l’humain, changeons les pratiques » – Sasha Hayden

Comment certains milieux complexes gèrent avec autant d’efficacité les risques et les accidents ? L’aviation a inspiré des auteurs américains comme Gaba, à la fois pilote et anesthésiste à Standford. Il en ressort clairement qu’une gestion des risques et des erreurs en santé nécessite une vision globale des formations et des pratiques incluant le facteur humain. Le « Crisis Resource Management » (CRM) est issu de l’aviation, et composé de différents thèmes (leadership, communication…) à mettre systématiquement en place lors de toute situation de crise.

Organisation en cas de situation de crise-01_0
CRM en santé-01

L’utilisation d’aides cognitives est un pilier de ce changement de paradigme, à l’instar des « check-lists » utilisées par les pilotes. D’ailleurs, suite aux travaux américains, la Société Française d’Anesthésie-Réanimation recommande officiellement depuis 2016 l’utilisation de tels outils pour gérer les crises au bloc opératoire ou en réanimation. Elle en propose au format papier sur son site.

Cependant, les seuls outils digitaux développés par et pour des professionnels du soin, avec comme piliers fondateurs l’ergonomie et la démonstration de leur efficacité technique (-60% d’erreurs) et non-technique (CRM), est la suite d’assistance cognitive MAX by MEDAE (BJA 2017 et 2019, Military Medicine 2020). D’une manière démontrée, l’outil améliore la rétention des apprentissages, les performances de terrain et les CRM. Il propose aussi une personnalisation complète, en temps réel et dans toutes les langues des aides cognitives utilisées grâce à son outil d’édition. Enfin, la solution permet une remontée des usages de terrain, ce qui rend sa base de données unique.

Max est un copilote

Les aides cognitives sont donc actuellement les seuls copilotes personnalisables qui permettent d’une manière démontrée de libérer la charge cognitive des professionnels de terrain en se chargeant de la partie procédurale du travail. Grâce à son outil d’édition, MAX by MEDAE répond d’une manière personnalisable à l’amélioration de la qualité des soins et du management des risques auprès des professionnels de santé et de l’organisation des soins dans l’établissement.
Cette solution sauve déjà des vies tout en améliorant les pratiques. Il apporte information et sérénité, et serait en mesure de diminuer d’environ 40% les accidents liés aux soins, et de faciliter la transmission du savoir-faire. 

En conclusion, la gestion des risques et des accidents en santé est à coup sûr en pleine prise de conscience, et l’accompagnement des personnels par des outils de facteur humain et d’aide cognitive est une avancée vers une santé plus sécurisée. Un outils d’assistance cognitive digitale personnalisable est ainsi une solution globale actuellement unique pour l’amélioration de la qualité des soins.

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