Bien-sûr, traiter la probabilité d’une inondation sur tout le territoire n’aurait pas de sens, le ratio bénéfices/risques n’étant pas suffisant. Par contre, prendre en compte le risque lié aux inondations lorsque celui-ci est connu et mettre en place des mesures de prévention adéquates dans les établissements s’avèrent indispensables.
Quelles sont ces mesures ?
Tout d’abord sur le plan préventif, il est primordial que les bouches d’égouts soient régulièrement nettoyées notamment en période automnale avec la chute des feuilles. De même, les pompes de relevage installées doivent être entretenues et testées régulièrement.
Le contrôle des installations doit toujours être une priorité dans un établissement de santé, et ceci afin de prévenir tout risque : n'hésitez pas à consulter le travail des experts Sham sur le contrôle des installations par thermographie infrarouge.
De plus, un investissement peut être réalisé sur les moyens de protection en fonction de la faisabilité et du coût des travaux. Par exemple, certains établissements construits sur des zones inondables ont leur bâti cuvelé ou sont dotés dans les étages inondables de portes de locaux et de couloirs étanches. D’autres ont opté pour la surélévation et parfois même le déménagement de leurs matériels électriques et stratégiques tels que groupes électrogènes, chaudières, autocommutateur, local informatique… dans des zones hors d’eau.
Au plus près de l’alerte, un moyen peu onéreux consiste à placer des batardeaux mobiles au niveau des accès, seules les glissières pour les disposer doivent être placées en amont. Lors d’une inondation en octobre 2018 dans une maison de retraite, une partie des eaux est entrée par les trappes de désenfumage. Des protections peuvent également être mises en place à ce niveau pour empêcher cette éventualité en cas d’alerte imminente.
Enfin d’un point de vue organisationnel, disposer de moyens permettant de connaître le plus en amont possible la survenue d’un évènement climatique sont des atouts majeurs pour prendre les bonnes décisions (suivi des bulletins météo, alertes SMS par exemple). En parallèle, il est impératif d’informer le personnel sur le risque, sur les moyens mis en œuvre par l’établissement voire de les former à la mise en place des moyens mobiles lors d’une montée des eaux.
En cas de sinistre, le plan de continuité d’activité (PCA) à jour et testé en amont permet d’augmenter la résilience de l’exploitant et de minimiser l’arrêt d’activité éventuel. En termes de logistique (blanchisserie, cuisine, stérilisation, pharmacie), des contacts voire des conventions doivent être envisagées avec d’autres prestataires. Les coordonnées de loueurs de matériels type groupes électrogènes mobiles, de véhicules frigorifiques ou de transport… sont à intégrer à ce PCA. En dernier recours, une assurance pour pertes d’exploitation apporte à l’établissement la garantie de gérer le risque résiduel et d’assurer une complète maîtrise de la crise.
Des sinistres d'origines naturelles tels que les inondations doivent être prise en compte dans le PCA. Mais il existe d'autres risques naturels, tels que les tremblements de terre par exemple. Découvrez le travail des experts Sham sur la prévention des risques sismiques en France.